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« Forum de dialogue de Prespa » «Balkans occidentaux : la pièce manquante pour compléter l’Europe » (Ohrid, 1-2 juillet 2021)

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« Bâtir la confiance par le dialogue »Je voudrais commencer par transmettre les salutations les plus chaleureuses du ministre des Affaires étrangères, M. Dendias, qui n’a pas pu être parmi nous aujourd’hui, mais qui nous souhaite beaucoup de succès pour la session inaugurale du Forum de dialogue de Prespa.Des initiatives telles que celle-ci, qui encouragent et favorisent le dialogue, sont toujours les bienvenues, en particulier dans notre région qui a été et continue d’être confrontée à un large éventail de défis.Après tout, le dialogue est le bon moyen de sauvegarder et de promouvoir nos intérêts au nom de la paix et dans l’intérêt de tous. C’est le bon moyen de favoriser la compréhension mutuelle et le renforcement de la confiance, d’échanger des points de vue et d’explorer les synergies, ainsi que de résoudre les différends et de promouvoir la coopération dans un esprit de relations de bon voisinage.  Cependant, pour que le dialogue soit efficace – pour qu’il serve son but et nous permette d’atteindre nos objectifs – il doit être régi par des règles de base respectées par tous.Dans le cas du dialogue entre États, ces règles sont déterminées par le droit international. Et en tant que membres de l’UE ou pays candidats, nous sommes également guidés par les principes et valeurs fondamentaux inscrits dans l’acquis européen.Chers amis et distingués invités,C’est en ce lieu même où nous nous trouvons qu’a été conclu et signé, il y a presque trois ans, l’accord de Prespa entre nos deux pays. Un accord obtenu par le dialogue et envisagé par ceux qui étaient impliqués dans les négociations à ce moment-là.Le gouvernement actuel n’a pas caché son opposition à certains aspects de l’accord et a été obligé d’en souligner les faiblesses. Après tout, le dialogue est aussi un processus interne essentiel des démocraties. Il peut contribuer à de meilleurs résultats, qui ne peuvent malheureusement pas être atteints lorsque le dialogue politique interne est omis.Je crois que, en tant que voisins et amis directs, nous avons l’obligation d’être honnêtes. Et si le point de vue de mon gouvernement est bien connu et n’a pas changé, nous avons maintenant la responsabilité de veiller à ce que cet accord – indépendamment de la manière et du moment où il a été conclu, et malgré nos désaccords bien connus à son sujet – soit pleinement mis en œuvre dans la pratique. Des deux côtés.En vertu de l’un des principes fondamentaux du droit international – pacta sunt servanda ou « les accords doivent être honorés » – il ne fait aucun doute que les deux parties sont d’emblée liées par cet accord et doivent rester attachées à sa mise en œuvre intégrale, cohérente et de bonne foi.Je vais peut-être énoncer une évidence, mais je tiens à insister sur ce point, car nous ne devons jamais considérer ces concepts de base comme allant de soi ni laisser de place aux exceptions. En particulier à la lumière d’un certain nombre de retards et de manquements dans le processus de mise en œuvre que nous avons identifiés et bien sûr transmis, à tous les niveaux, à nos amis de Macédoine du Nord.Dans cet esprit, nous demandons à nos voisins, l’autre partie à cet accord, de respecter pleinement ce processus et de tenir systématiquement tous nos engagements, de bonne foi et en temps voulu, afin que nous puissions regarder vers l’avenir et aller de l’avant. C’est ce que nous essayons de faire avec persévérance.En définitive, le présent accord vise à marquer et à fournir les bases d’un nouveau chapitre de notre relation. Il est destiné à fournir un cadre dans lequel nous pouvons travailler ensemble pour élargir et renforcer nos relations.L’accord a également servi de feuille de route pour l’adhésion de la Macédoine du Nord à l’OTAN et sert de feuille de route pour son parcours européen. Une voie que la Grèce a toujours soutenue pour l’ensemble de la région des Balkans occidentaux, dès le sommet de Thessalonique en 2003.Après l’intégration transatlantique, l’intégration européenne de cette région, « la pièce manquante du puzzle », comme nous l’appelons ici aujourd’hui, est un objectif stratégique à long terme de mon pays.Ce n’est un secret pour personne que nous sommes investis dans la garantie de la stabilité et de la paix et dans la promotion de la croissance et de la croissance économique durable dans notre voisinage immédiat, qui, selon nous, fait partie intégrante de l’Europe. Ce n’est pas un secret non plus qu’une approche du processus d’intégration fondée sur le mérite constitue un levier important pour la transformation politique, sociale et économique.Elle vise à promouvoir la démocratie, l’État de droit et le respect des droits fondamentaux. Elle prépare également le terrain pour la croissance économique en améliorant la connectivité et en soutenant le développement durable, à condition que les relations de bon voisinage et le respect du droit international soient encouragés.Nous sommes fermement convaincus que le respect de ces conditions est en fin de compte dans l’intérêt des candidats eux-mêmes, mais aussi de l’Europe dans son ensemble. La Grèce, en tant que membre le plus ancien de l’UE et de l’OTAN dans le voisinage, avec son expertise et son expérience précieuses, a joué et continue de jouer un rôle vital dans le soutien du parcours européen de la région.Nous avons récemment démontré une fois de plus notre engagement continu envers la région en organisant le 2e forum ministériel Thessalonique 2020, en plein milieu de la pandémie sans précédent de COVID-19. Cela nous a donné l’occasion d’examiner des approches coordonnées face à des défis communs, en soulignant l’importance et la valeur ajoutée d’une coopération renforcée entre les pays des Balkans occidentaux et les pays voisins de l’UE.Malgré la situation critique due à la crise sanitaire mondiale, nous avons eu des discussions productives sur de nombreuses questions importantes et pratiques qui nous concernent tous, telles que la levée des restrictions sur les voyages transnationaux et l’initiative des voies vertes (Green Lanes), qui a facilité la circulation transfrontalière des biens essentiels pendant la pandémie.Pour notre part, nous voyons d’un bon œil la perspective de contribuer à cette initiative, afin de faciliter davantage les procédures et les flux pertinents aux frontières avec nos voisins. En fait, nous pensons qu’une coopération accrue et des efforts régionaux coordonnés sont nécessaires pour promouvoir la reprise économique en cette période de pandémie et au-delà. Elle est également nécessaire pour relever efficacement les défis de la sécurité collective tels que la criminalité organisée, la traite des êtres humains, l’immigration clandestine, l’extrémisme violent et le terrorisme.La Grèce a démontré son engagement en faveur d’un dialogue de principe et d’une coopération fondée sur des règles avec ses voisins en participant à divers mécanismes de coopération régionale en Europe du Sud-Est, dont beaucoup ont été établis à l’initiative de mon pays. Dans cet esprit, la Grèce continuera à œuvrer avec ses voisins pour un meilleur avenir de notre région, conformément aux orientations susmentionnées, mais aussi pendant la présidence du Processus de coopération en Europe du Sud-Est (SEECP), que nous avons assumée aujourd’hui (du 1.7.2021 au 30.6.2022).En conclusion, je voudrais réitérer mes vœux de discussions nombreuses et productives lors de la session inaugurale de ce Forum. J’en attends beaucoup d’autres et je vous remercie de votre attention aujourd’hui.

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